Vous n’avez finalement pas obtenu de place en résidence. Quelles formules pouvez-vous envisager pour vous loger?
Bien des étudiantes et étudiants choisissent de vivre hors campus après leur première année d’université.
Si c’est votre cas, vous pouvez envisager quatre grandes possibilités : aller vivre avec des camarades, devenir colocataire d’une personne que vous ne connaissez pas déjà, louer votre propre appartement ou louer une chambre dans une maison.
Prenez le temps de bien lire la page Web de votre université consacrée au logement hors campus, car l’éventail des possibilités varie grandement d’une ville à l’autre. Voyez par exemple comment se comparent les pages de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’Université McGill.
Avant de décider quelle formule répond à vos besoins, il est important de réfléchir aux avantages et aux inconvénients de chacune d’entre elles.
Après leur première année d’études, la plupart des gens vont habiter avec des connaissances.
La majorité loue une maison, un condo ou un appartement, selon leur budget et les services publics qu’ils veulent voir compris dans le loyer. Souvent, des services comme le chauffage, l’eau et l’électricité sont facturés séparément du loyer. La connexion Internet fait aussi partie des frais qu’il faudra partager. Il est très important que chaque personne fixe dès le départ les limites de son budget.
Réfléchissez aussi à votre compatibilité avec vos camarades. Qui dit belle amitié ne dit pas forcément colocation harmonieuse. La cohabitation peut en effet mettre bien des amitiés à rude épreuve. D’où l’importance de définir des balises claires et d’ouvrir les voies de communication. Lindsay Farrugia, conseillère en transition au campus Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique, conseille aux étudiantes et étudiants de fixer clairement leurs limites. « Propre », par exemple, ne veut pas dire la même chose pour tout le monde.
Dans la course au logement, installez-vous vite sur la ligne de départ! Être le premier groupe à visiter un logement confère souvent une longue d’avance. Pour disposer de cet atout, choisissez vos colocataires tôt, et déterminez ensemble les critères auxquels répondrait votre cocon idéal. Pour un bail commençant le 1er mai, formez votre groupe en janvier, car les annonces font leur apparition dès février et disparaissent rapidement. Comme les modalités varient d’un endroit à l’autre, interrogez le forum Reddit pour savoir à quelle période sont signés la majorité des baux dans votre ville.
Avec Facebook Marketplace, cette option gagne en popularité auprès de la population étudiante.
Bien des gens deviennent aussi membres d’un groupe Facebook consacré au logement étudiant dans leur région. Les étudiantes et étudiants de Kingston, par exemple, peuvent adhérer à un groupe voué au logement hors campus à l’Université Queen’s. C’est un bon moyen de trouver des personnes qui cherchent elles aussi la parfaite ou le parfait colocataire.
Avant d’emménager, rencontrez-vous en personne pour valider votre compatibilité. Même si la chimie vous a semblé parfaite en ligne, vous pourriez constater, une fois que vous échangez en personne, que vos styles de vie sont en fait incompatibles.
L’un des avantages, quand on envisage la colocation avec une étrangère ou un étranger, c’est qu’on appréhende moins de régler d’emblée les questions difficiles qu’avec des proches. Dressez la liste des conditions de cohabitation auxquelles vous tenez le plus, et sondez la personne sur ces sujets. Il peut s’agir d’aspects comme la propreté, le bruit, les finances, la cuisine et l’épicerie ou le fait de recevoir des personnes. Comme le souligne Mme Farrugia, le contexte étant déjà quelque peu inusité, il ne faut pas hésiter à soulever ses préoccupations, pourvu qu’on le fasse de manière respectueuse.
Avant de signer un bail, visitez les lieux et rencontrez toutes les personnes appelées à devenir vos colocataires. S’il n’est pas essentiel de développer une grande amitié avec ses colocataires, compatibilité et bonne communication sont sans conteste des alliées.
Ayez aussi des attentes raisonnables à propos de l’expérience. Pour Harlan Cohen, chroniqueur et influenceur, cohabiter dans la paix et l’harmonie, c’est déjà beaucoup. Si en plus des liens d’amitié sont tissés, c’est tant mieux, mais ce n’était pas le but premier.
En définitive, fiez-vous à votre jugement et à votre intuition si vous choisissez la cohabitation avec une personne inconnue. S’il y a quelque chose qui cloche ou que vous notez un aspect préoccupant, mieux vaut passer et poursuivre vos recherches.
Si la cohabitation ne vous parle pas, vous pourriez envisager de louer votre propre logement.
Cette formule peut bien convenir aux personnes introverties ou à celles qui sont actives socialement, mais qui ont parfois besoin de s’éloigner du bourdonnement de la vie étudiante.
Pour cette option, l’aspect budgétaire est déterminant. Le loyer et les services publics peuvent représenter une somme considérable pour une seule personne. Il faut donc avoir une situation financière stable et avoir les moyens de tout payer. C’est le premier critère à remplir.
Autre aspect à prendre en considération : la sécurité. Gardez vos portes et vos fenêtres verrouillées en tout temps et envisagez l’ajout de dispositifs comme des chaînes de porte ou des serrures à pêne. Il peut être avisé de communiquer votre adresse à des proches, au cas où quelque chose arriverait.
L’avantage de louer son propre logement, c’est de n’avoir de comptes à rendre à personne. Vous faites ce que vous voulez, quand vous le voulez. Envie d’enfiler tous les épisodes d’une série télé à 3 h du matin? Pourquoi pas? Envie de recevoir quelques camarades? C’est vous qui décidez!
Cela dit, la solitude peut parfois peser sur le moral. Assurez-vous d’avoir quelques proches de confiance avec qui échanger régulièrement. Un nouveau loisir, adopter une plante ou un animal de compagnie peuvent aussi aider à chasser la grisaille.
Peut-être qu’aucune des formules précédentes ne vous va et que la solution pour vous est de louer une chambre dans une maison. Vous pourriez devoir faire quelques sacrifices. Mais si vous restez dans les bonnes grâces des propriétaires et montrez votre disposition à donner un coup de pouce ici et là, vous pourriez préserver votre portefeuille et vous féliciter de votre sommeil réparateur.
Cette formule réunit souvent des personnes qui en sont à des stades différents de leur vie. Vous pourriez par exemple habiter avec un couple de personnes âgées ou dans le sous-sol d’une jeune famille. En pareille situation, il faut impérativement respecter les limites des propriétaires et faire peu de bruit, surtout si l’on n’a pas d’entrée privée. Agissez comme si vous étiez en visite; si tout va bien, vous profiterez en échange d’un cadre paisible et du sentiment d’être un peu « comme à la maison ».
Avant d’emménager, informez-vous des règles auprès des maîtres de lieux. Aurez-vous l’autorisation de recevoir des connaissances et, si oui, et à quelles conditions? À quel moment pourrez-vous monter le volume de votre liste d’écoute Spotify? Les propriétaires comprendront – du moins, on peut le penser – votre besoin d’avoir une certaine vie sociale. Néanmoins, il se pourrait que vous deviez gagner leur confiance avant de pouvoir recevoir des camarades toutes les semaines.
Assurez-vous aussi de vous sentir en sécurité dans la chambre proposée, et vérifiez qu’elle respecte la réglementation. Dans chaque province et chaque ville, des normes définissent précisément ce qui constitue une chambre à coucher (les critères concernent souvent les fenêtres et la superficie).
Enfin, demandez-vous si vous vous sentirez véritablement bien dans la chambre. Trouvez-vous les plafonds bas oppressants? Auriez-vous l’impression de vivre dans un placard? Après tout, cette pièce sera votre unique refuge, d’autant plus que vous vivrez chez des personnes qui pourraient ne pas tout comprendre du mode de vie étudiant.
Si vous provenez de l’étranger et que vous cherchez un endroit où loger, les quatre formules ci-dessus s’appliquent aussi à vous! Faites quand même quelques recherches additionnelles pour prendre le pouls du marché et vous faire une idée du juste niveau des loyers. La conseillère en transition Lindsay Farrugia vous suggère de consulter Place4Students pour avoir une idée des loyers dans votre ville. Il y a de bonnes chances que l’établissement que vous fréquenterez soit partenaire du site. Si vous ne trouvez pas votre logement de rêve sur ce site, Mme Farrugia suggère de parcourir les annonces respectant votre budget sur Facebook Marketplace et Kijiji.
Dans le même ordre d’idées, sachez quelle forme prend la convention de bail standard dans votre province. En Ontario, par exemple, il existe un bail standard prescrit par la loi. Vérifiez la forme standard du bail dans votre ville avant d’en signer un!
En effet, si votre bail contient une clause contredisant la loi, il sera techniquement sans effet. Mais si vous l’avez signé, vous devrez payer le loyer malgré l’existence d’une telle clause!
Résoudre un différend avec votre propriétaire peut demander du doigté, surtout si vous souhaitez que les rapports restent cordiaux. Mme Farrugia conseille aux étudiantes et étudiants d’utiliser toutes les ressources à leur disposition. Par exemple, l’association étudiante de l’Université de la Colombie-Britannique propose du soutien et des outils d’information au sujet de la location hors campus, et des services d’accompagnement semblables offerts par des étudiantes et étudiants en droit existent partout au pays.
Voici les principaux sites que consultent les étudiantes et étudiants à la recherche d’un logement :
Autres sites intéressants :
Guides du logement hors campus de certaines universités :
Côte ouest
Centre
Côte est